~ Neige, Un songe

 

 

Neige, Un songe

(dans l’univers de Gor)

 

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Treve était une cité guerrière, située quelque part dans les splendeurs dépourvues de pistes de la Chaîne montagneuse des Voltaï. Je n’y étais jamais allé, mais je connaissais la cité de réputation. On disait ses guerriers farouches et courageux, ses femmes fières et belles.

(Les Prêtres-Rois de Gor)

de John NORMAN

 

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~ Neige, Un songe 03-747x1024

(Illustration de Luis Royo)

 

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Elle ouvre doucement les yeux, il la regarde, détaillant ce corps nu, ne la quittant pas des yeux. Ce corps magnifique malgré ses blessures, graves et profondes pour certaines, retient son regard. Elle se sent portée, soulevée ; elle pose sa tête contre son épaule et ferme les yeux, rejoignant à nouveau l’inconscience. Il fait beau, la lumière filtre par la fenêtre de la pièce, le souffle du vent vient tendrement la caresser, la réveillant doucement. Elle referme ses yeux tandis que sa main remonte lentement vers son cou, son cou cerclé, habillé d’un fin collier d’argent gravé à son nom, au nom de celui qui a pris soin d’elle. Ses jambes glissent doucement sur le coté, elle se lève lentement, sensuellement, s’étire langoureusement de tout son long, ses mains s’élevant vers les nuages.

Il l’appelle, lui demandant de venir le rejoindre. Pas après pas, dans une démarche gracieuse, elle avance aérienne vers celui qui la nommé, vers son Maître, écartant subtilement le rideau qui la retenait loin de lui. Elle vient s’agenouiller délicatement à ses pieds, ses mains glissant sur ses cuisses écartées, venant se lier derrière son dos, elle pose tendrement sa tête contre sa cuisse. Une main frôle son visage, les doigts de son maître allant effleurer sa blanche chevelure.

C’est un guerrier, fort et fier, possessif, C’est une esclave, belle et fière, dévouée. Il l’aime vive et revêche, tendre et délicate, sensuelle et désirable : elle l’est, une femme, une esclave digne et belle, droite, la tête haute. La maison lui est ouverte, il la désire savante et intelligente, maligne et habille : elle l’est, les connaissances lui ont été données, l’éducation des plaisirs lui a été enseignée. Elle est sa fille, sa possession.

Le bateau file sur l’eau, la menant avec sa sœur retrouvée, sa jumelle, vers une île inconnue, offertes. Elle pleure son sauveur, son maître assassiné, lâchement, honteusement tué par une nuit sans étoiles. Elle revoit l’ombre et la lame rouge, hurlant sa peine, sa tristesse, son désarroi. Sa sœur la console, lui parlant doucement, elle lui caresse tendrement les cheveux ; ses cheveux d’un blanc éclatant, blanc comme la neige. Neige, c’est le nom qu’il lui avait offert, c’est aussi le nom qu’on lui avait donné quand elle est venue au monde.

Elle ferme les yeux, se remémorant ses graves et profondes blessures, le noir envahissant les souvenirs antérieurs. Sa sœur lui éclaire le chemin du passé de ses mots, de ses paroles réconfortantes. Telle la lune éclairant la nuit, elle lui parle de leur mère Dame Hélèna, brillant médecin, lui décrit leur ville natal : Treve, la Guerrière. Le bateau file sur l’eau, la menant avec sa sœur retrouvée, offertes à la cité, à la Grande Caithris.

 

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- Il y a une différence, rappela Hassan, entre la fierté de la femme libre et celle de l’esclave. La fierté de la femme libre est celle d’une femme qui se considère comme l’égale des hommes. La fierté de l’esclave est celle d’une femme qui sait qu’aucune femme ne l’égale.

(Les Tribus de Gor)

de John NROMAN

 

 

Neige

 

Publié dans : ||le 6 juillet, 2008 |Pas de Commentaires »

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