Ce qui est, ce qui devait être et ce qui était,
Récolté en son sein, à son unique dessein,
Au recueil de l’office, pour célébrer cette propice.
Venant de la vie, pour cette non-vie,
Éveillée par l’union, de ces trois vermillons.
Mortel et éternels, libéreront la non-mortelle,
L’éphémère condamné, à tenir en épée,
Ce miroir brisé, et cette lame effilée,
Car c’est ainsi qu’elle doit être, et de nos rêves, apparaître.
Coulant dans leurs veines, la coupe en sera pleine,
Et sur le tombeau s’écouler, alors elle sera libérée.
Car elle est leur vénérable aînée, mon enfant tant désirée.
Ainsi sera la venue, de celle tant attendue,
La perfection du miroir, à la lame sans espoir,
De tous ceux qui la désirent, certains au point de périr,
Et dans l’oubli onirique, à l’aspect féerique,
Partir cauchemarder, pour mieux l’évoquer.
Mais elle ne dort pas, rien qu’un sommeil las,
Attendant cette faim, d’une libération sans fin.
Ce qu’elle est, un miroir de faits,
A se repaître, de ce qu’elle aurait dû être,
Et pourtant il subsistait, de ce qu’elle était.
Lame mortelle, devenue immortelle.
Ils seront tous ici, pour célébrer cette officie,
Posé en son centre, le calice sera l’antre,
De l’assemblée des vermillons, qui déborderont à l’unisson,
Sur les gravures le nourrir, et de l’enchantement mourir.
Le rêve les appellera, alors qu’elle se lèvera,
Le temps n’aura plus court, et les bruits seront sourds,
Mais la lumière se fera, quand sa faim s’apaisera.
Car c’est pour les préserver, qu’elle sera vénérer,
Mais aussi me chasser, moi qui l’ai créée.